XII. "Un dernier point à éclaircir."

J'ai écris jusqu'à la fin,

des pans entiers de la nuit se détachaient du ciel,

révélant un monde en ruine.

Apocalypse intime étalée au grand jour.

Roulé dans les décombres,

comme si ce fut des vagues,

jusqu'à ce qu'il ne reste que le noyau,

idéal dur comme la pierre

ou fiel dur comme la perle

Je quitte l’œil de la réalité pour emporter avec moi mes secrets dans l’œil de la mort.

Je ne m'étais jamais approché encore à ce point du précipice,

au point de pouvoir sentir le vertige si près de m'emporter.

Je me glisse dans l'oubli entre les lèvres qui se baisent d'un serpent à deux têtes.

J'ai puisé ces dernières lignes dans les grand fonds qui ne voient en théorie jamais la lumière.

C'est dingue à quel point cela ressemble à avant le commencement.

Presque exsangue, je rejoins enfin l'étendue vierge immaculée d'après le point final.

Je laisse ma pensée en suspension, rien ne dit que quand j'aurai touché le fond

et que je regarderai vers la surface le souvenir de la lumière,

je ne taperai pas des pieds de toutes mes forces.