V. "Correspondance Imaginaire."
De l'histoire d'Avesha et Omina
je n'ai gardé que le cœur
joyaux révélateur
comme pour Alpha et Oméga
l'illusion vole en éclats
quand on attend rien
tout peut se produire
il est minuit et quart
sur la montre inversée de l'infini
le dernier métro me transporte dans la zone d'embargo
captif de la raison
je pourrais me juger coupable d'échouer
de ne pas savoir briser mes entraves,
et après m'être condamné,
je ne pourrais que m'apprêter à me pendre
jouer à mimer de mon balancement
l'aiguille implacable du temps
ou la contraction des ventricules
sans parvenir à faire taire
ce cœur qui bat follèment.
La poésie qui n'a pas peur de s'égarer,
qui accueille le changement comme une délivrance, est plus vivante de vérités, vibrante de libertés,
qu'aucune autre.
Elle est le chemin de l'extase qui jaillit hors du courant où dérive les caillots ordinaires.
Essaie de résister à sa douce sincérité et tu sentiras la puissance de l'essence face à l'apparence.
Tu entendras son appel à t'affranchir de toutes formes pour explorer le champ des possibles.
C'est à ce moment là que tu comprendras que tu écoutes ton écho hors du temps.
Rien ne nous distingue, Rie de nous, nous ne sommes que deux digues
dingues de s'être ouverte l'une à l'autre et d'avoir vu la lumière se
refléter dans l’œil d'en face comme si ce fut un phare.