XII. "Désir hybride de transcender la passion."

Je m'approche enfin de ton cadavre nu,

envisage le festin exquis,

de profaner ton sommeil.

Tu es proche, si près, que je pourrais,

insuffler dans ton corps, ma propre vie,

pour ranimer, l'étincelle de tes yeux.

Je m'écarte doucement,

refuse de me leurrer avec une flamme autre,

que celle qui renaîtra d'elle-même de tes entrailles.

Tu viens à moi, quelque soit le chemin.

Tu ne veux pas d'une autre de ces ombres.

Tu me désires comme on aspire à la vie.

Je viens à toi, quelque soit le chemin.

Je ne veux pas faire semblant de me brûler.

Je te désire comme un papillon de nuit.

Nous nous découvrons changer en pierre philosophale, œuf dont l’intérieur se confond à l'extérieur.

Tu pauses un doigt sur mes lèvres pour retenir la perle qui s’apprête à couler

et la glisser dans ton intimité

avant que quiconque n'ait pu voir

ce qui allait naître de ce tremblement

de nos âmes.

Peu importe si,

A l'aube on retrouve un colibri nécrophile dans l'urne d'une népenthès cinéphile.

Le sacrifice n'est pas vain, si c'est le seul espoir de transcender la passion.