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teleportation

I. "Nuée Ardente."


Drogué, au dernier degré,

j'ai passé des heures,

à chasser les lueurs,

qui s'accrochaient,

dans les éclats,

d'un miroir fragmenté.


Un peu, comme un enfant,

l'aurait fait, avec les étoiles,

sous l'immensité du ciel.

J'aurais eu, plus de chance,

dans la flaque, de mes larmes.


Un peu, comme un chat,

l'aurait fait, avec des insectes,

collé derrière une vitre.

J'aurais eu, plus de chance,

avec leurs ombres.


Hier, j'essayais de me glisser,

par la fente,

je poussais,

en tous sens,

cherchant à franchir,

la frontière de verre.


Me demandant, si demain,

je regretterai la traversée,

les doigts couverts,

de poudre lumineuse.


Incapable, de retenir ma langue,

même pour que perdure,

le souvenir de la nuée.


Funambule décapité,

j'ai retrouvé ma liberté,

en apprivoisant les reflets,

des fragments d'un miroir,

dans le creuset de ma chaire.


Aujourd'hui, j'ai ouvert un œil

et j'en ai fermé un autre.

Tout s'est éclairé,

décryptée, la frontière s’évanouit :

Le jour et la nuit se chevauchent.


Je porterai désormais,

la lumière de l'aube primitive,

aussi bien que l'ombre,

du crépuscule onirique.


Dans un monde sous contrôle,

il n'y a de liberté,

que dans l'invisible.